Financement en 2025 : Lequel choisir pour faire grandir votre entreprise.
- Genevieve Nadeau
- 11 avr.
- 4 min de lecture
Quand on dirige une entreprise en pleine croissance, le nerf de la guerre, ce n’est pas juste l’innovation, le talent ou la stratégie. C’est souvent… le cash. Et en 2025, aller chercher du financement, c’est un peu comme faire du camping dans une tempête : c’est possible, mais vaut mieux être bien préparé.
Entre des taux d’intérêt qui jouent à la montagne russe, des critères de financement qui se resserrent comme une ceinture après les Fêtes, et un menu d’options aussi long qu’un buffet de brunch à Tremblant, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Faut-il lever de la dette, ouvrir son capital à des investisseurs, courir après une subvention ou... tout ça en même temps ?
Voici un guide 2025 revisité pour vous aider à choisir la bonne stratégie de financement pour votre entreprise québécoise (avec quelques exemples locaux pour faire bonne mesure).
Dette, capital-risque, subventions : le trio classique (mais toujours d’actualité)
Financement par la dette : rapide, efficace… mais faut aimer les échéanciers
Le prêt bancaire reste une option solide pour les PME bien établies qui veulent rester aux commandes. En gros, vous empruntez, vous remboursez, personne ne vient siéger à votre CA ni commenter votre pitch PowerPoint.
Ce que vous gagnez :
Vous gardez le contrôle total de votre entreprise.
Les intérêts sont déductibles d’impôt (merci Revenu Québec).
C’est souvent plus rapide qu’une levée de capital si votre dossier est en béton.
Ce que vous risquez :
Il faut rembourser, peu importe si le marché vous joue un mauvais tour.
Le surendettement guette ceux qui ont les yeux plus grands que la caisse.
Si vous êtes une startup qui n’a pas encore de revenus récurrents, oubliez ça ou appelez votre oncle banquier.
Capital-risque : des fonds (et du stress) pour foncer à toute allure
Ici, vous vendez une part de votre entreprise en échange d’un bon montant d’argent — et d’un siège au conseil, d’une petite pression pour tripler vos revenus, et d’une ou deux conversations existentielles sur votre vision d’entreprise.
Les bons côtés :
De gros montants, parfait pour un blitz de croissance.
Accès à du mentorat, du réseau, parfois à des clients stratégiques.
Pas de remboursements mensuels (alléluia !).
Les moins drôles :
Vous cédez une part de votre bébé (oui, même la part avec le plus beau logo).
Vous aurez de nouveaux co-pilotes dans le cockpit.
Vous devez viser la lune... rapidement.
En 2022, Paper, une edtech de Montréal, a levé 343 M$ US en série D auprès de VCs comme SoftBank et IVP. Résultat : une expansion massive… mais aussi de nouvelles attentes (et investisseurs à convaincre tous les trimestres).
Subventions et aides gouvernementales : l’argent « gratuit » (ou presque)
Subventions, crédits d’impôt, programmes d’innovation : on adore ces mots-là. Mais entre nous, c’est un peu comme trouver un stationnement gratuit à Montréal : possible, mais il faut être patient et savoir lire les panneaux.
Avantages à noter :
Pas de dilution. Pas de remboursement. Oui, vous avez bien lu.
Souvent cumulables avec d’autres formes de financement.
Une excellente porte d’entrée pour des projets d’innovation ou d’exportation.
Mais aussi...
Des démarches administratives qui nécessitent un niveau de zen supérieur.
Un calendrier qui ne s’adapte pas toujours à votre sprint d’affaires.
Des montants limités (mais précieux).
MY01, InfinityQ, Stathera, Sinistar et Beeye, 5 startups montréalaises, ont reçu plus de 1 M$ en subventions de Développement économique Canada pour soutenir leur commercialisation.
Et si vous combiniez plusieurs options ? Bienvenue aux solutions hybrides
En 2025, la plupart des entreprises misent sur un mix de solutions financières : un peu de dette ici, une subvention là, un brin de capital stratégique au bon moment.
C’est ce qu’on appelle le financement hybride. L’idée ? Maximiser les avantages de chaque solution, tout en limitant les risques et la dilution.
Quelques options hybrides à considérer :
Financement non dilutif + capital d’impact
Dette convertible (qui peut devenir capital… si tout se passe bien)
Capital de croissance avec conditions flexibles
Plateformes de revenue-based financing (remboursements basés sur vos revenus)
Bref, ce n’est plus du noir ou blanc. C’est un jeu de nuances stratégiques.
Quelle stratégie choisir pour votre entreprise ?
Soyons honnêtes : il n’existe pas de solution universelle. Mais quelques questions bien placées peuvent vous éclairer :
Votre stade de croissance : Si vous êtes encore en mode démarrage, le capital-risque ou les subventions d’innovation sont vos meilleurs amis. Si vous êtes déjà en croissance rentable, la dette devient intéressante.
Votre tolérance à la dilution : Vous êtes du genre à tout vouloir contrôler ? Peut-être vaut-il mieux emprunter. Sinon, partager peut faire grandir.
Votre besoin d’accompagnement : Certains investisseurs apportent bien plus que du cash. Et un bon CFO, encore plus.
En conclusion : Lever des fonds, oui… mais levons-les intelligemment
Lever des fonds, ce n’est pas juste une étape financière, c’est un virage stratégique. Mal préparé, il peut freiner votre élan. Bien structuré, il peut faire passer votre entreprise au prochain niveau — celui où les opportunités ne se comptent plus en milliers, mais en millions.
Besoin d’un coup de pouce pour structurer votre levée de fonds ou évaluer les options ? CFO Montréal peut vous accompagner à chaque étape, avec rigueur, humour (au besoin), et surtout, une vision claire de ce que votre entreprise peut devenir.
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